01/07/2020 : Tribune – Le maire de Vichy demande à l'Etat d'en finir avec son “déni”

Mairie Vichy

 

2 juillet 1940 – 2 juillet 2020
80 ans après l’installation du régime de Pétain à Vichy, les quotidiens du groupe Centre France (dont le journal La Montagne) publient aujourd’hui, mercredi 1er juillet, une tribune du maire de Vichy, Frédéric Aguilera (LR), dans laquelle il demande à l’Etat de reconnaître à sa ville son statut de victime.

 

Quatre vingt ans après l’installation du régime de Pétain dans la cité thermale de l’Allier, pour ses habitants, la plaie peine à se refermer.
L’évocation du nom de leur ville accolée au régime de Pétain sonne, pour eux, comme un raccourci culpabilisant.

Depuis quelques années, le maire de Vichy, Frédéric Aguilera (LR) a fait de la restauration de l’image de sa ville l’un de ses combats.

A la veille du 80ème anniversaire de cet événement, La Montagne et l’ensemble des quotidiens du groupe Centre France publient, aujourd’hui, une tribune du maire de Vichy dans laquelle il en appelle à la reconnaissance de l’Etat.

 

Dans ce texte, titré “80 ans après, stop au déni français”, Frédéric Aguilera milite pour la requalification – sans le nom “Vichy” – de cette période sombre de l’histoire de France et la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français qui doit “remplir son devoir de mémoire sur la période 1940-1945”.

En sa qualité de maire de la ville et président de l’agglomération vichyssoise, il demande solennellement à l’Etat de “reconnaître le statut de victime de [la] ville injustement marquée au fer rouge depuis 80 ans”.

Conférence de presse de Frédéric Aguilera maire de Vichy concernant des mesures liées à l'épidémie de coronavirus

 

Notre cité thermale est devenue la victime expiatoire d’une France vivant dans le déni autour d’un postulat simple : « C’était à Vichy donc ce n’était pas la France »”, explique-t-il.

Pour lui, aujourd’hui encore, “le déni persiste”. “Le nom de Vichy reste associé à la honte française”, écrit-il déplorant au passage, “qu’aucun président de la République en exercice ne se soit rendu à Vichy dans le cadre d’une visite mémorielle” et interprète “cette indifférence” comme “un vrai mépris à l’égard d’une population chargée d’endosser seule le fardeau d’une histoire nationale”.

Il est grand temps que cela cesse”, ajoute l’élu de l’Allier. A cet égard, poursuit-t-il, “l’affirmation claire et systématique de la responsabilité de « l’Etat Français et de son gouvernement » et non du « Régime de Vichy » serait une avancée bienvenue“.

Soulignant qu’il n’a “pas peur de mener le combat du devoir de mémoire”, Frédéric Aguilera demande solennellement à l’Etat de l’accompagner dans cette démarche, et de “reconnaître enfin le statut de victime de notre ville injustement marquée au fer rouge depuis 80 ans”.

 

La tribune de Frédéric Aguilera est à retrouver dans les éditions du mercredi 1er juillet 2020 des huit quotidiens du groupe Centre France et sur leurs supports numériques.