Le journal La Montagne s’engage à nouveau pour la défense des territoires de sa zone d’édition en publiant, aujourd’hui jeudi, un dossier complet sur la difficile desserte numérique des secteurs ruraux en Auvergne et Limousin.
La défense des territoires de sa zone d’édition est un marqueur de la ligne éditoriale de La Montagne.
Dans le courant de l’année 2019, le journal s’était, déjà, fortement engagé sur le terrain du désenclavement ferroviaire de l’Auvergne en demandant l’accélération de l’amélioration de la desserte ferroviaire de Clermont-Ferrand depuis Paris. Cette mobilisation avait abouti, début septembre, à une rencontre-lecteurs avec le président de la SNCF de l’époque, Guillaume Pépy, et le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Pendant la période du confinement lié à l’épidémie de Coronavirus, La Montagne est à nouveau venu au soutien de ses lecteurs en demandant à la direction de La Poste de revenir sur sa décision de suppression, trois jours sur six, de la distribution du courrier. Cette décision avait eu un impact important pour les abonnés postés du journal mais aussi pour le maintien du lien social en proximité.
Combattre une “double peine”
Cette volonté de s’engager pour ses territoires, matérialisée par le hashtag #LaMontagneSengage sur les réseaux sociaux, s’illustre à nouveau cette semaine avec l’éclairage donné à l’inégale desserte numérique de l’Auvergne et du Limousin.
“Dans nos territoires ruraux, le confinement a cruellement mis à nu nos défaillances en matière de réseaux de téléphonie et d’Internet”, explique, dans un éditorial publié dans les éditions du jeudi 15 mai, Sandrine Thomas, rédactrice en chef de La Montagne, directrice des rédactions du groupe Centre France.
Pour elle, le parallèle entre les difficultés liées à l’enclavement ferroviaire et celles liées au numérique, des “Naufragés du rail” aux “Naufragés du Net”, s’apparente à une “double peine”.
Pour cette raison, La Montagne monte à nouveau au front pour “dénoncer la fracture numérique, bien décidée à peser de tout son poids pour que personne, ni aucune zone, ne soit oublié”, complète Sandrine Thomas. Objectif de la démarche: “presser le pas des opérateurs qui tissent la toile du (très) haut débit et de leurs donneurs d’ordre”.
“A l’heure où des citadins confinés se prennent à rêver de bon air et de grands espaces, l’enjeu peut-être de taille. Pas question de passer à côté de cet effet d’aubaine”, conclut Sandrine Thomas
Pour illustrer cet engagement, La Montagne publie, dans ces éditions du jour, plusieurs reportages qui illustrent cette problématique : le témoignage d’une résidente de Châtel-Montagne (Allier) qui s’est battue pendant un an pour obtenir que son domicile soit connecté à Internet… Autre témoignage: celui d’un chef d’entreprise de Moussages (Cantal) qui attend depuis de longues années l’arrivée de la fibre pour développer son activité. Le journal donne également la parole à un étudiant de Limoges installé à Sainte-Fortunade (Corrèze) qui a eu, ces deux derniers mois, toutes les difficultés à suivre ses cours compte tenu de la faible capacité de sa desserte Internet. La rédaction tend enfin le micro aux agents d’un syndicat mixte de la Creuse qui ont eu toutes les peines du monde à télétravailler pendant le confinement.
L’ensemble de cette démarche est regroupée autour d’un nouvel intitulé : #Territoiresdavenir
Unes du 14 mai 2020 en Auvergne et Limousin
Un engagement à retrouver également sur le site internet de La Montagne