Inédite, la charte ortho-typographique du groupe se fixe pour objectifs d’harmoniser, de moderniser et de simplifier les conventions d’écriture sur l’ensemble des supports de Centre France. Elle introduit des réformes clés, comme la féminisation des noms de professions, avec l’emploi recommandé d’une écriture épicène. Elle inclut également une « Trousse de secours grammatical » et des quiz (en version numérique). Elle recense quelques pièges à éviter.
Le groupe Centre France est aujourd’hui doté d’une charte ortho-typographique. Elle a été élaborée, à la demande de la direction éditoriale, par un collectif de journalistes coordonné par France Bedos (pôle Régionale – Clermont), avec le concours de la Tour de contrôle et la participation du Studio (Centre France Pub) pour la mise en forme. Ce nouveau document répond à trois objectifs principaux : harmoniser, moderniser et simplifier les conventions d’écriture pour tous les titres et supports du groupe.
Réformes importantes et dépannage grammatical
Elle inclut des réformes importantes, par exemple la féminisation des noms de professions, avec des astuces pour une écriture épicène (une forme d’écriture qui vise à éviter les discriminations de genre en utilisant des termes neutres ou inclusifs). Elle contient une « Trousse de secours grammatical » susceptible de répondre aux questions courantes. La charte est agrémentée de liens vers des quiz vous invitent à tester vos connaissances, par exemple sur le bon emploi de la virgule ou sur la conjugaison des verbes. En version numérique, quelques liens vous permettront aussi d’avoir accès à une mine d’informations sur l’orthographe, son histoire, ou les débats qu’elle suscite.
Quelques exemples
• abréviations et unités de mesure : les unités de mesure sont à abréger lorsque le nombre est en chiffres (exemple : 21 kg), mais à écrire en toutes lettres dans d’autres cas (exemple : un mètre).
• acronymes et sigles : les sigles de deux ou trois lettres sont en capitales (exemple : ONU), tandis que les acronymes de plus de trois lettres commencent par une majuscule suivie de minuscules (exemple : Unicef).
• capitales/majuscules : les capitales doivent être accentuées dans le print, sauf s’il s’agit de lettrines, par souci esthétique.
• chiffres et nombres : de un à dix compris, écrire en toutes lettres. À partir de 11 et jusqu’à 999.999, écrire en chiffres.
• écriture inclusive : la charte propose des solutions pour éviter que le genre masculin ne l’emporte sur le féminin, comme l’utilisation de doublets (exemple : celles et ceux) et de noms collectifs (exemple : le personnel d’une entreprise plutôt que les collaborateurs ou collaboratrices). Il est notamment précisé que le recours à la forme tronquée (inclusive) est susceptible de nuire à la lisibilité et à l’intelligibilité des articles. Même constat pour la fluidité dans l’écriture des papiers qui n’y gagnerait pas non plus.
• noms composés : les règles du pluriel des noms composés sont clarifiées, par exemple « des chefs-d’œuvre » et « des garde-manger ».
• focus sur la nouvelle orthographe : la charte expose les grandes lignes de la réforme orthographique de 1990. Celle-ci n’ayant jamais été généralisée depuis et n’étant appliquée, aujourd’hui encore, que de façon aléatoire, notre référence demeure l’orthographe dite traditionnelle.
Ce document référent sera actualisé, pour être adapté aux évolutions de la langue et des pratiques rédactionnelles. Il sera donc réexaminé annuellement, pour une pertinence et une efficacité optimales.